Des lagunes, des fleuves et des ports : le port fuvio-maritime, une figure majeure du port antique ?
Pascal Arnaud  1@  
1 : Université Lyon 2
Université Lyon 2
Université Lumière Lyon 2 86 rue Pasteur 69635 LYON Cedex 07 -  France

Quoique le vocabulaire grec réserve le terme de limèn à un espace maritime fermé, qui exclut par nature les embouchures des fleuves et les lagunes ouvertes (stomalimnè), les fleuves, et, à un bien moindre degré, les lagunes (qui sont des espaces de navigation plutôt que des ports stricto sensu), ont très tôt offert aux navigateurs anciens des espaces portuaires, en particulier dans un contexte où le port artificiel ne se développe que lentement et de façon relativement exceptionnelle jusqu'à la période hellénistique. Cet article s'attachera à illustrer la tendance forte des formes anciennes de la portualité à privilégier d'abord des ports fluvio-maritimes associés à des cités parfois situées assez en amont des fleuves les plus importants, et les embouchures des fleuves de moindre importance, en toutes zones de la Méditerranée, puis la tendance des cités-ports situées en amont à créer des ports d'embouchure. Même le développement des ports artificiels n'a pas mis un terme à l'existence des ports fluvio-maritimes, qui ont durablement marqué le paysage portuaire de la Méditerranée. Il examinera également les contraintes naturelles et technologiques (types de navires, aménagements) liés à ces espaces spécifiques.


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